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Crédit : www.mademoisellemaurice.com - Photo : Stève Siracuse

Une méthode innovante pour dépolluer les océans

Sourire purifié sur wedemain.fr

Le jeune Irlandais Fionn Ferreira a remporté le prix Google Science Fair 2019 grâce à sa méthode novatrice pour retirer les microplastiques présents dans l’eau. Une innovation qui, à terme, pourrait peut-être aider à dépolluer les océans…

Vivant en bord de mer, le jeune scientifique a été très tôt sensibilisé au problème des microplastiques. (Crédit : Google Science Fair)

Vivant en bord de mer, le jeune scientifique a été très tôt sensibilisé au problème des microplastiques (crédit : Google Science Fair)

Nous nous sommes déjà fait l’écho, à plusieurs reprises chez PDS, de solutions innovantes portées par des jeunes très motivés, très ingénieux, et très préoccupés par leur environnement, comme Boyan SlatGuillaume RollandBeth KoigiAnn Makosinki, Easton LaChappelle ou encore Jack Andraka, pour ne citer qu’eux. Certains ayant d’ailleurs été récipiendaires de ce même prix.

Cette fois-ci, l’inventeur de dix-huit ans a mis au point une technique originale pour lutter contre les microplastiques, ces particules d’un diamètre inférieur à 5 mm présentes en grande quantité dans les océans mais aussi dans l’eau de nos robinets.

Comment fonctionne son invention ? Fionn Ferreira détaille sa méthode, inspirée par les travaux du physicien Arden Warner, dans une vidéo publiée sur sa chaîne YouTube.

Dans un verre d’eau rempli de microplastiques en suspension, il verse d’abord de l’huile pour agglomérer les particules, puis une poudre de magnétite qui va adhérer au mélange huile/plastique. Ce ferrofluide (liquide magnétique) est ensuite retiré en plongeant un aimant dans le verre. Après quelques passages, l’eau retrouve sa transparence d’origine.

Une invention efficace à 87 % !

Précisément, le taux d’extraction des microparticules atteint plus de 87 %. « La méthode utilisée montrait le maximum d’efficacité pour les fibres provenant de machines à laver, mais moins d’effet sur le polypropylène », précise le jeune inventeur, dans son dossier de candidature à la Google Science Fair.

« On estime aujourd’hui que 10 % de l’ensemble des plastiques produits depuis leur invention auraient terminé leur vie dans les océans », souligne l’Anses. Or, les microplastiques, bien que minuscules, ont un impact sur la faune marine : certains animaux (poissons, moules, huîtres…) les ingèrent en les confondant avec du plancton. En remontant la chaîne alimentaire, ces particules finissent par arriver directement dans nos assiettes.

Un rapport commandé par le WWF, et rendu public en juin dernier, démontrait qu’un individu ingérait en moyenne 5 grammes de plastique par semaine, dont une majorité provenant de sa consommation en eau et fruits de mer.

(Crédit : WWF)

Crédit : WWF

Une fois développée, l’invention du jeune Irlandais, lauréat d’une bourse de recherche de 50 000 dollars, pourrait par exemple être utilisée dans les stations d’épuration. Même si, comme Fionn Ferreira le rappelle : « Il ne fait aucun doute que la manière la plus efficace de réduire la pollution microplastique des océans serait d’utiliser moins de plastique, et de s’assurer que le plastique que nous utilisons soit recyclé. »

Source : wedemain.fr