Ces deux mécènes ont reçu le prix Nobel de la paix « au regard de leurs efforts pour mettre fin à l’emploi de violences sexuelles en tant qu’arme de guerre », le vendredi 5 octobre 2018.
Tous deux incarnent la cause planétaire de lutte contre le viol ; l’un est gynécologue, l’autre victime d’agressions sexuelles et porte-parole de cette cause.
Denis Mukwege a été ovationné dans son hôpital de Bukavu, en République démocratique du Congo, pour ce prix. Il a dédié sa récompense aux femmes violées qu’il soigne tous les jours.
Ce médecin a construit cet hôpital en 1999 afin d’aider les Congolaises à mettre des enfants au monde. Mais très vite, il réalise que son métier sera de réparer les femmes violées en salle de chirurgie.
Quant à Nadia Murad, elle a survécu aux pires heures traversées par les communautés persécutées par les djihadistes en Irak, avant de devenir une porte-parole respectée de sa communauté.
Vendredi, le président irakien, Barham Saleh, a félicité la jeune femme et estimé que cette récompense était un « honneur pour tous les Irakiens ayant combattu le terrorisme ». Nouvellement élu, ce Kurde a également affirmé que ce prix était aussi une « reconnaissance de la situation désespérée ».
« Denis Mukwege est quelqu’un qui a dédié toute sa vie à la défense des victimes de violences sexuelles perpétrées en temps de guerre. Sa colauréate Nadia Murad est le témoin qui relate les abus perpétrés à son encontre et à celle d’autres personnes», a déclaré la présidente du comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen.
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