Crédit : www.mademoisellemaurice.com - Photo : Stève Siracuse

RecycLivre, l’entreprise écocitoyenne qui offre une seconde vie aux livres

Article chassé dans Kaizen.

Depuis près de dix ans, la société RecycLivre propose aux particuliers, aux collectivités et aux entreprises un service gratuit de récupération de livres pour leur donner un second souffle. Une fois collectés et triés, ils sont revendus à petit prix sur Internet et les bénéfices sont reversés à hauteur de 10 % à des associations. Une démarche solidaire présente dans sept villes de France et qui tente de tourner la page du gaspillage !

Sauveur de livres au quotidien, c’est le métier de Cédric Césarin, employé de l’entreprise écocitoyenne RecycLivre. Depuis quatre ans, il récupère de 5 à 6 000 livres par jour auprès de particuliers, d’entreprises ou d’associations basées à Paris à l’aide d’une camionnette électrique. « On se déplace lorsque les gens ont plus d’une centaine de livres à donner. Les seuls ouvrages qu’on ne prend pas sont les encyclopédies, les manuels scolaires et les vieux guides de voyage », précise-t-il.

Orange et blanc, décoré du logo de l’entreprise, le véhicule ne passe pas inaperçu pendant la tournée. « J’ai toujours des personnes qui m’interpellent pendant les collectes pour avoir plus d’informations sur notre démarche », raconte-t-il, tout en donnant un prospectus à un motard curieux à un feu rouge.

Première étape de la tournée matinale, l’appartement de Camille, une particulière désireuse de mettre son surplus de livres entre de bonnes mains. « Je suis dans l’édition et je suis très attentive à toutes les initiatives ayant trait aux livres, c’est comme ça que j’ai découvert récemment le concept de l’entreprise. Je suis très heureuse que d’autres personnes puissent profiter de ces ouvrages, et je n’hésiterai pas à renouveler l’expérience ! », se réjouit celle qui a donné trois cartons pleins.

« Un maximum d’impact sur l’homme, un minimum sur la planète »

Après deux associations, une entreprise et deux maisons d’éditions, Cédric retourne aux locaux de RecycLivre vers midi, pour effectuer un premier tri de la dizaine de cartons stockés dans sa camionnette. Les ouvrages les plus abîmés sont recyclés en pâte à papier. Les autres seront revendus sur Internet à partir de trois euros.

« Grâce à un système de tri informatique créé par nos développeurs, on définit le potentiel de vente d’un livre de seconde main », explique Anita Raharisoa, responsable des partenariats. « Une fois le livre vendu, 10 % de son prix de vente net est reversé à des associations comme Lire et faire lire, notre partenaire associatif national. » Bilan des courses : près de 900 000 euros ont été redistribués à plus de 900 associations en faveur de l’éducation et de l’écologie depuis la création de l’entreprise en 2008. « Notre philosophie est d’avoir un maximum d’impact sur l’homme et un minimum sur la planète », conclut-elle.

Au niveau logistique, la société stocke son million d’ouvrages dans l’entrepôt de l’entreprise Ares. Cette société favorise l’insertion des personnes en grande exclusion et les forme aux métiers du e-commerce pendant deux ans pour leur permettre de retrouver un emploi.

Lille, Lyon, Toulouse et Madrid !

D’un simple service gratuit entre particuliers, RecycLivre compte, dix ans plus tard, sept antennes en France dont Lille, Lyon et Toulouse, qui emploient une vingtaine d’employés. « Il y a une réelle demande, les livres sont un bien particulier qu’on ne jette pas à la poubelle », constate David Lorrain, fondateur de l’entreprise. « La question du développement durable a beaucoup évolué en dix ans et en plus des particuliers, les entreprises intègrent davantage la dimension écologique et solidaire dans la création de valeurs et de richesse. » Récemment, la société a même ouvert une antenne à Madrid. « On recommence sur un marché complètement vierge et tout neuf. L’idée est d’essayer de multiplier l’impact au niveau mondial », conclut David Lorrain.

Source : Kaizen