Chez PDS, nous vous avons parlé à plusieurs reprises d’initiatives visant à nettoyer les mers et océans des déchets, notamment des plastiques. Il y a eu récemment le projet du Sea Cleaners, de la Seabin et bien sûr celui de Boyan Slat (un Néerlandais) dont nous vous tenons informés à mesure que le projet se concrétise. Aujourd’hui c’est à nouveau du côté des Pays-Bas que notre regard se tourne puisque le pays pourrait construire dans un avenir proche ses premières routes en plastique recyclé (issu des mers et océans sans doute) et c’est la ville de Rotterdam qui devrait étrenner ce nouveau système ! Ce projet, PlasticRoad, revient à la société VolkerWessels. Il s’agit de créer des blocs préfabriqués de plastique restructuré, creux, qui s’emboîtent entre eux.
« La matière plastique offre de très nombreux avantages en comparaison des matériaux utilisés jusqu’à présent pour la construction », signale avec enthousiasme Rolf Mars, l’un des porte-paroles de VolkerWessels. Et lorsqu’on découvre tous les avantages du système couplés aux conséquences positives, on ne peut qu’être impatients et bluffés !
Commençons par les caractéristiques de ces routes d’un genre nouveau :
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- Installation et réparation rapides : ce sont des portions de routes entières qui sont créées, ainsi, non seulement la mise en place se fait plus vite mais en cas de détériorations, il suffit simplement de déboîter la partie abîmée et de la remplacer. On imagine aisément le gain de temps ! Sans parler du fait que ce jeu de construction par plaques préfabriquées devrait ravir les bâtisseurs puisque les conditions de travail devraient être bien meilleures.
- Fiabilité des matériaux : la matière ainsi recyclée étant poreuse, elle offre une meilleure adhérence, diminuant la consommation d’essence des automobilistes l’empruntant. Elle supporte également des écarts de température allant de moins 40 à plus 80 °C sans craqueler par le froid, ni fondre par la chaleur.
- Diminution de la pression sur les sols et moindre impact sur l’écoulement des eaux. La porosité de la matière laissera passer plus d’eau dans le sol, diminuant par la même occasion les risques d’aquaplaning.
- Possibilité d’utiliser l’espace creux des blocs pour y faire passer réseaux et canalisations sans pour autant déformer la chaussée.
Au-delà de ces qualités, le système est en lui-même écologique à plus d’un titre :
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- Plus besoin d’utiliser de l’asphalte dérivée d’hydrocarbures, source de pollution atmosphérique et consommatrice de ressources pétrolières.
- Il permet évidemment d’utiliser une matière première disponible en grande quantité : nos déchets en plastique, en évitant d’avoir à les brûler ou à les enterrer, ce qui est très dommageable pour notre air et notre terre.
- Possibilité de créer une boucle de recyclage vertueuse puisque ce qui était jetable deviendrait valorisé, encourageant ainsi une dépollution, des mers et océans mais pas uniquement.
- Idée qui pourrait d’ailleurs avoir d’ores et déjà des fournisseurs tels que ceux énumérés en introduction ! Car si l’on commence déjà par les mers et océans, on aura déjà fait beaucoup pour la faune et la flore et pour notre bien-être.
Si on n’en est encore qu’aux balbutiements, « tout est déjà sur papier… la prochaine étape consiste à construire davantage de prototypes et à effectuer de nombreux tests dans toutes sortes de conditions, afin d’offrir des conditions de sécurité irréprochables aux utilisateurs. » Certes il y a encore quelques inconvénients à régler mais c’est une initiative de plus à saluer. Alors routes solaires en France, utilisation de la piézoélectricité et voirie utilisant les déchets plastique de la mer, c’est vraiment très encourageant de voir que nombreux sont ceux qui cherchent à développer des solutions nouvelles !
Source : http://www.demotivateur.fr