Les petits fleuves font les grands ruisseaux, voici l’adage qui inspire au quotidien Alexandre Jardin. Après Blanc, Bleu, Zèbre, cet écrivain populaire fondateur de plusieurs mouvements lance « La Maison des Citoyens ». À l’origine de cette nouvelle initiative, toujours le même constat : les Français ne se sentent plus représentés par les classes politiques. À tous ceux qui « votent contre » ou snobent les bureaux de vote, il propose de se manifester. Comment ? Simplement en se comptant. « On ne pourra peser que si on sait que l’on est suffisamment représentatif » commente Robert Branche, ancien haut fonctionnaire devenu la cheville ouvrière de ce mouvement. Pour cela, rien de plus simple : le site internet de la Maison des Citoyens est équipé d’un logiciel qui recense chaque nouvel inscrit. En parallèle de cette vaste opération de recensement, Alexandre Jardin encourage la création de « maisons locales ». On en dénombre à ce jour plus de 130 un peu partout en France. Totalement virtuelles, elles reposent sur trois valeurs :
– La priorité aux territoires et à tous ceux qui agissent : la légitimité vient de l’action, et la réalité des territoires. L’État doit soutenir et aider les territoires et les acteurs.
– La démocratie citoyenne : les citoyens sont des acteurs de la vie collective. Ils doivent être en capacité d’exercer un contrôle des organisations publiques.
– La bienveillance et l’acceptation de la diversité : la force de la France repose sur la diversité et il ne faut pas trier entre les Français. Aucune solution durable ne viendra de l’exclusion.
« Les maisons sont encore en construction. Pour le moment, elles visent surtout à recenser les actions concrètes des gens qui réparent les territoires. Petites ou grandes, ce sont celles qui permettent d’apporter des solutions concrètes et de réparer des fractures locales : emploi, social, logement, etc. Peu importe ensuite qu’elles existent dans le cadre d’une association, d’une entreprise qui règle un problème d’intérêt général, d’une mairie, d’un service public créatif ou sans forme juridique quelconque… Il n’y a pas de limite ! » comment Robert Branche. Alexandre Jardin en est certain : la force du réseau viendra de la puissance des échanges entre les maisons.
À défaut de traquer des Pokémons, ouvrons l’œil pour dénicher de jolies actions à relayer à ces maisons… Et comptons-nous !
Pour suivre l’actualité d’Alexandre Jardin et l’évolution de son mouvement : https://www.facebook.com/alexandrejardin/?fref=ts