Le meilleur ami de l’homme va-t-il devenir l’avenir de la médecine ? Des chercheurs italiens ont en effet mené cette étude atypique ! À l‘Instituto Clinico Humanitas basé près de Milan, ils ont étudié le flair de deux chiennes comme détecteur potentiel de tumeurs. 5 millions contre 200 millions, c’est le nombre de cellules olfactives chez l’homme et chez le chien. Autant dire que l’odorat de notre animal de compagnie préféré surpasse largement le nôtre.
L’équipe de chercheurs affirme même qu’un chien bien entraîné pourrait détecter la présence d’un cancer de la prostate. Ils ont révélé, à l’occasion du congrès annuel de l’association américaine d’urologie, la capacité des deux chiennes, spécialement entraînées, à sentir les composés organiques volatils (COV) présents dans l’urine de personnes souffrant de tumeurs de la prostate.
L’étude regroupait 677 volontaires divisés en 2 groupes : un groupe atteint d’un cancer de la prostate et un groupe de personnes « saines ». Les résultats sont éloquents : les deux chiennes ont réussi à identifier les échantillons d’urines de personnes atteintes d’un cancer avec une précision de 98 %. Un taux de réussite bien plus élevé que pour les anciennes méthodes comme le test PSA et la biopsie !
Le Dr Brian Stork explique que « ces données montrent que l’analyse de composés organiques volatils dans les urines est une approche prometteuse dans la détection de cancers. La possibilité d’utiliser des chiens pour identifier un cancer, c’est quelque chose que l’on n’aurait jamais cru possible il y a une décennie. Ces derniers temps, de nouvelles découvertes ont vu le jour pour indiquer que les chiens sont capables de détecter l’apparition de crises d’épilepsie, ainsi que des tumeurs malignes du sein et du poumon ». Cette capacité olfactive a déjà été largement exploitée dans diverses applications humaines, comme la détection de séismes, de drogues, de personnes disparues ou de fuites de gaz.
Le cancer de la prostate étant celui qui touche le plus les hommes, une nouvelle méthode de dépistage précoce comme celle-ci permettrait de mettre plus rapidement en place un traitement et donc d’augmenter les chances de guérison.
Une découverte qui a du chien et qui permettra peut-être bientôt d’éviter le peu agréable toucher rectal.
Source : http://www.letribunaldunet.fr
