Le saviez-vous ? D’après le philosophe et psychologue William James, notre cerveau a seulement besoin de 21 jours pour intégrer un changement et adopter de nouvelles habitudes. C’est en se basant sur cette théorie que les éditions Eyrolles ont lancé une collection spéciale, pour nous inviter à rompre avec le stress et toutes ces mauvaises habitudes qui nous font régulièrement perdre le sourire. Dernier-né de cette collection survitaminée : J’arrête d’être débordée ! Rencontre avec Barbara Meyer, coauteur de cette mine de bonnes idées…
– Barbara, pourriez-vous vous présenter ?
Après des études de communication, je rejoins le groupe Areva pour y exercer la communication institutionnelle et m’initier à la communication de crise. Après un saut de puce chez Alcatel pour y goûter la communication interne, je plonge dans une agence de relations publiques pour déployer la communication de crise. Quatre ans plus tard et un bébé dans mes bagages, je décide de retourner à mes premières amours : le sport ! J’ai alors 31 ans. Direction l’université de Paris XII pour y préparer un DEUST métiers de la forme pendant 2 ans. Je deviens coach sportif mais l’activité d’écriture me manque, alors je me lance dans l’écriture de mon premier livre Ma forme au naturel, paru aux Editions Eyrolles en 2009, et écris régulièrement des articles pour le site www.femininbio.com.
Ma passion pour l’anatomie et mes problèmes de dos (scoliose, hernie) me poussent vers le pilates. Je me forme et l’enseigne à des femmes en grande majorité.
En 2010 j’agrandis ma famille avec des jumelles. Je plonge alors dans un grand bonheur mais aussi dans un chaos logistique. Pendant 2 ans, je me démène pour ne rien lâcher. Ni ma vie de femme, ni ma vie professionnelle, ni mes exigences à la maison, ni même ma relation privilégiée avec mon aînée.
Wonder Woman n’existant pas, j’ai dû me rendre à l’évidence : je ne peux pas tout faire et dois profiter de l’essentiel. Je lis et teste les méthodes à la mode, je m’inspire des techniques de préparation mentale pour construire ma nouvelle famille. J’observe aussi beaucoup mes élèves et mes amies.
Je fais le tri et décide un soir de partager mon expérience de femme débordée. Je propose mon projet à Eyrolles qui valide le projet en novembre 2012. J’entraîne alors Isabelle Neveux, consultante en accompagnement de carrière, à participer à l’aventure en tant que coauteur.
Le 20 février prochain sortira donc J’arrête d’être débordée, une méthode en 21 jours pour s’organiser et profiter de la vie. Une méthode inspirée qui donne les clés pour récupérer de l’énergie, mais surtout de la confiance en soi et de l’estime de soi pour mener à bien toutes ses missions de femmes.
« Porteuse » de bonheur
– Vous vous définissez vous-même comme une « militante du bonheur » : qu’est-ce que ça signifie, dans la pratique ?
Je préfère le mot « porteuse » de bonheur que militante. J’adore repérer les petits bonheurs de la journée, les porter en moi pour les mettre à l’honneur. Je suis fan des 3 kifs par jour de Servan Schreiber. Je me concentre sur les petits bonheurs du quotidien puis je me les approprie et essaie de les partager. Un sourire, une bonne note, une journée sans facture, un café avec une copine… il y a toujours un petit truc à fêter qui compense les tracas de la vie.
Le bonheur est une notion tellement absolue qu’il est difficile de la concevoir, surtout lorsque l’on vit à 100 à l’heure. Le bonheur n’est ni dans mon frigo ni dans ma machine à laver. Il est dans mon cœur et surtout dans ma façon de voir les choses. On appelle ça le verre à moitié plein, la méthode Coué… moi j’appelle ça l’estime et la confiance de soi.
Si je m’aime, j’accepte mieux les difficultés que je traverse et je vois mieux les choses positives, les petits bonheurs autour de moi. Si je m’aime, je prends soin de moi et j’ai la force de porter mes bonheurs et de les partager avec les autres.
– Comment définiriez-vous le bonheur ?
Je préfère parler des bonheurs car LE bonheur dans sa définition globale et absolue, cela peut même effrayer un peu : atteindre le bonheur ?! C’est impossible avec tous les problèmes de la vie quotidienne !
C’est sûr, c’est difficile. Alors je me concentre sur les petits moments bonheurs et les sourires. L’un après l’autre, les petits bonheurs de la vie remplissent ma réserve à bonheur et me permettent de mieux encaisser les coups durs.
J’utilise avec mes enfants l’image du petit pot de billes. Pour que le pot soit joli on le remplit de petites billes de toutes les couleurs : un merci, un pardon, un bonbon, un câlin, un nouvel ami, une jolie histoire racontée à l’improviste, une danse avant le dîner, une lettre de mamie… tout est bon pour notre « Petit Pot Bonheur ». Et lorsque quelqu’un a un coup de blues, on utilise une autre boîte, « SOS bonheurs », dans laquelle on glisse des mots doux, des bons pour un massage, pour un petit-déj’ au lit, un ciné, des frites…
Le bonheur c’est comme « ces tout petits riens… »
– En exclu pour les lecteurs du Provocateur de Sourires, est-ce que vous accepteriez de nous livrer un petit « truc » pour arrêter d’être débordée ?
En exclu, une astuce extraite de J’arrête d’être débordée, pour vous aider à répartir les tâches en douceur.
« Observez ensuite votre famille calmement en vous détachant de tous vos a priori : Pierre est maladroit, Roxane est dans la lune, Chouchou ne sait pas cuisiner, Oscar est négligent, etc.
Puis décelez le talent de chacun d’entre eux. Chacun, avec une personnalité différente certes, a un don, une capacité pour quelque chose de domestique : Pierre peut aider Mathilde à faire ses devoirs le week-end, mon conjoint peut regarder des vidéos sur Internet pour apprendre à cuisiner des choses simples, etc.
Enfin, motivez-les avec des récompenses : Arthur peut regarder un dessin animé s’il plie le linge propre en même temps, vous promettez d’ouvrir une bonne bouteille de vin si votre homme s’occupe du dîner, ou vous vous engagez à emmener tout le monde au parc ou au cinéma (selon l’âge des enfants) si les enfants s’occupent de préparer et débarrasser les petits-déjeuners du week-end et de ranger leur chambre.
Accompagnez votre famille pour que chacun apprenne en fonction de ses capacités et réduisez vos exigences envers eux. Conseillez-les pour qu’ils réussissent leurs nouvelles missions.
Considérez le temps passé pour les former comme un investissement, un peu comme si vous formiez des stagiaires. Mettez-y donc autant de bienveillance que s’il s’agissait d’un jeune stagiaire plein de bonne volonté. »