En France, 9 millions de lampes serviraient à éclairer villes et campagnes, ce qui représente 1 260 MW, soit l’équivalent d’un réacteur nucléaire, selon Jean-Louis Bal, directeur des énergies renouvelables à l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME).
« L’éclairage public est le 2e poste de dépense pour une collectivité locale, si l’on prend en compte tous les coûts directs et indirects liés à la consommation d’énergie mais aussi à l’entretien et l’investissement de matériel ».
Au cœur des débats, les pouvoirs publics et les entrepreneurs se creusent la tête afin de réduire la facture et la pollution lumineuse.
Il existe aujourd’hui des solutions technologiques efficaces comme les luminaires à LED pour le remplacement des sources existantes, mais aussi les éclairages publics autonomes s’appuyant sur le photovoltaïque et les LED. Laissez-moi vous présenter deux innovations qui font de l’éclairage public leur cheval de bataille.
Tvilight est un système de contrôle d’éclairage intelligent qui se compose de lumière à intensité variable (éclairage LED par exemple) et de capteurs sans fil. Pendant les heures creuses, les lumières sont tamisées à un niveau pré-défini. En cas de détection par les capteurs d’un piéton, d’un vélo ou d’une voiture, toutes les lumières à proximité augmentent à pleine luminosité. Son designer néerlandais, Chintan Shah, a créé le produit de manière à ce qu’il différencie les personnes des petits animaux comme les chats ou les souris. Son objectif ? Éviter l’éclairage inutile et réaliser des économies d’énergie. Ce nouveau type de lampadaire pourrait permettre de réduire les coûts énergétiques et les émissions de CO2 de 80 %. Les besoins en maintenance seraient, eux, divisés par deux grâce aux capteurs capables d’alerter le centre de contrôle en cas de défaillance du lampadaire.
Au Royaume-Uni, Pro-teq Surfacing propose une alternative à l’installation de lampadaires avec Starpath, une technologie de pulvérisation qui peut être appliquée sur béton, asphalte, bois ou toute autre surface solide, pour lui donner une lueur artificielle bleue scintillante. Le produit récolte la lumière UV pendant la journée et la diffuse la nuit en fonction de la luminosité ambiante. Un premier test concluant a été effectué sur un sentier de Christ’s Piece à Cambridge. Un bémol : en cas de chute de neige, le produit n’est malheureusement d’aucune utilité et cette voie du Seigneur restera également impénétrable.
Sources :
www.tvilight.com
www.pro-teqsurfacing.com