Crédit : www.mademoisellemaurice.com - Photo : Stève Siracuse

À 19 ans, il invente un système pour nettoyer les océans !

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Notre jeunesse a de l’avenir ma bonne dame !

Boyan Slat, 19 ans, est un étudiant hollandais en ingénierie aérospatiale. Plongeur amateur, il a pu constater l’ampleur de la pollution plastique : « j’y ai vu plus de sacs plastique que de poissons… ». Boyan a ainsi décidé de se pencher sur le problème et a réalisé une étude porteuse d’un très bel espoir.

 

Lors de ses recherches, il a appris qu’il existait cinq gyres océaniques colossaux. Pour simplifier, tous les courants marins finissent dans l’un de ces vortex et les déchets plastique s’y accumulent. Ils y restent piégés jusqu’à ce qu’ils soient dissous, fixant au passage les polluants, intégrant la chaîne alimentaire et empoisonnant les oiseaux, les poissons et en fin de course : l’homme.

 

Charles Moore, océanographe de renom, avait déjà soulevé ce problème en découvrant, au cœur du Pacifique, un véritable « continent de plastique », que l’on a appelé le 8e continent.

 

Boyan Slat explique, de manière magistrale, son projet The Ocean Cleanup au TEDx de Delft aux Pays-Bas (voir vidéo en anglais ci-dessous).

 

 

Le jeune homme a eu l’idée d’utiliser cette force naturelle d’accumulation comme un avantage et a élaboré une solution fixe de station de récolte des déchets. Plutôt que d’aller chercher les déchets plastique sur une surface phénoménale, les courants les charrient directement vers des stations de surface.
D’une forme équivalente à celle d’une raie manta et fixée au plancher océanique, la plateforme pourrait résister aux intempéries les plus violentes. Son bateau, doté de barrages flottants, déplacera les déchets en profitant des courants. Pour éviter les coûts de transports et les émissions de particules, des plateformes de nettoyage seront déployées en pleine mer pour recevoir les déchets. Elles pourront s’auto-alimenter grâce au soleil, aux vagues et aux courants. Ainsi, au lieu d’imaginer des chalutiers qui partiraient à la pêche aux déchets plastique avec des filets géants (avec toutes les prises involontaires d’animaux marins et la dépense énergétique colossale que cela représenterait), Boyan Slat prend le problème à l’envers et va utiliser l’ennemi (le plastique) à son avantage en fixant des barrages flottants sans mailles et permettant ainsi à l’océan de s’auto-nettoyer. Et c’est là où son idée est géniale.

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Selon ses premières estimations, 7 250 000 tonnes de déchets pourrait ainsi être récoltés en seulement 5 ans alors que Charles Moore estimait qu’il faudrait 79 000 ans pour que les déchets s’éliminent d’eux-mêmes ! Mieux encore, la récolte et la revente de ces déchets pourraient rapporter près de 500 millions de dollars par an !


Aujourd’hui, 50 chercheurs travaillent sur le projet de Boyan. Pour financer le projet, il  a même mis en place une campagne de financement participatif, que l’on peut retrouver sur son site avec tous les détails de l’opération.


Boyan Slat se veut pragmatique. Il considère – à juste titre – que la prévention ne suffira pas à endiguer ce problème endémique et intercontinental de la pollution plastique dans les océans. On ne pourra malheureusement jamais empêcher les gens de jeter leurs déchets dans l’eau. Mais rien n’empêche chacun de nous de prendre ce problème à cœur et de participer à cette cause, qui nous concerne tous : cet été sur la plage, jetez vos plastiques dans les endroits appropriés, mieux encore, ramassez ceux que vous trouvez et pourquoi pas en faire un jeu avec vos enfants ! Une chasse au trésor, pour préserver le trésor qu’est notre planète ! Si ce n’est pas une « chasseur de sourires attitude » ça, je ne m’y connais pas !


Jouons !

Plus d’infos sur www.theoceancleanup.com